Journée Internationale de l’enfant africain : diagnostic pour un avenir rayonnant

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Ousmane Sarr, auteur du texte

Qu’ils s’agissent des enfants Skolombo, des enfants Forçats, des Talibés, des Maibobo et/ou des mineurs isolés, l’enfant africain subit de plein fouet les coups de la société. De la stigmatisation à l’étiquetage, de la maltraitance à la traite jusqu’à l’exploitation, des mots ne sauraient traduire leurs maux. Et pourtant en souvenir du massacre de Soweto, le 16 juin 1976, les pays africains célèbrent chaque année la journée internationale de l’enfant. Mais qu’est-ce qu’il en est réellement pour que l’on puisse songer en 2022, à l’élimination des pratiques néfastes.

Un diagnostic sans complaisance mettrait à nu les failles dans les dispositifs africains de protection et de promotion des enfants. En Afrique de l’ouest, plus particulièrement au Sénégal, la journée de l’enfant devrait être matérialisée par des prières si l’on sait combien l’enfance y est devenue une étape de vie cicatrisée.

A la lumière de ce qui constitue l’obstacle majeur à la survie de l’enfant, nous notons : la négligence du côté de la famille, de l’Etat et de la société. Les négligences sont entre autres le fait, pour la personne responsable de l’enfant, de le priver des éléments indispensables à son bon développement et son bien-être. Par conséquent, la privation d’attention constatée à l’endroit du petit, fait resurgir des scénarios ambigus.

Nous prions aux âmes des bébés morts calcinés au niveau des hôpitaux du Sénégal, sans oublier le petit Lansana retrouvé tout dernièrement dans un puit à l’Est du pays. Globalement, les vagues d’enlèvement se multiplient partout dans les pays africains (plus de 730 kidnappings au Nigéria, 3400 violations contre des enfants en RDC et puis 59 millions d’enfants dans le continent, accomplissent un travail pénible. Les talibés vivent dans le calvaire et subissent parfois des crimes rituels et des violences physiques.

Et si l’étau ne se resserre pas, la situation deviendra de plus en plus atroce. Car les pratiques néfastes dont on parle cette année, sont la résultante d’une défaillance dans l’exécution des politiques sociales. Pourtant la Charte africaine des Droits et du Bien-être de l’Enfant affiche clairement en son article 5 que :

1-‘’ Tout enfant a droit à la vie. Ce droit est imprescriptible. Ce droit est protégé par la loi.

2. Les Etats parties à la présente Charte assurent, dans toute la mesure du possible, la survie, la protection et le développement de l’enfant. Le mérite d’un tel article n’est pas seulement aux Etats d’appliquer le texte, mais encore de leur proposer des rôles. Au-delà de tout cela, les Etats demeurent impuissants face au mal-vivre des enfants.

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