L’État du Sénégal et ses partenaires financiers vont prendre à-bras-le-corps la question de l’érosion côtière, a assuré le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique vendredi 10 mai 2024, à Kafountine au sud du Sénégal, annonçant l’élaboration d’un projet auquel contribue l’Agence française de développement (AFD) en vue de l’atténuation de ce phénomène.
« On observe une érosion côtière de grande ampleur à Kafountine. Ici, le problème est très grave », a observé Daouda Ngom, assurant, qu’« il va falloir prendre ça à bras-le-corps. Les services du ministère de l’Environnement et des partenaires de l’État vont travailler ensemble pour […] atténuer l’impact de cette érosion côtière ».
Il a visité le quai de pêche de Kafountine en compagnie de David Diatta, le maire de cette commune très affectée par l’avancée de la mer.
Daouda Ngom s’est rendu aussi au Centre national de formation des agents techniques des eaux et forêts. Il a rendu visite aux maraîchères d’Agnack Petit, un village de la commune d’Adéane.
A l’en croire, l’État est en train d’élaborer un projet de lutte contre l’érosion côtière, avec le soutien de l’Agence française de développement.
« Ce projet est destiné à la Basse-Casamance. Son élaboration sera bientôt finalisée », a encore assuré le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique.
Daouda Ngom a ajouté que « le ministère de l’Environnement, avec l’aide des partenaires de l’État, est en train de prendre des initiatives pour atténuer » l’impact de l’érosion côtière.
« Aujourd’hui, avec les changements climatiques, les températures augmentent […]
À Kafountine, le tourisme, la pêche et l’environnement sont affectés » par l’avancée de la mer, a-t-il dit, soulignant que l’érosion côtière est un « phénomène mondial ».
« Le déboisement a beaucoup aggravé ce phénomène. Si on avait une bande végétale sur le littoral, ça allait atténuer l’impact de ce phénomène », a poursuivi M. Ngom.
Pour sa part, David Diatta s’est réjoui de sa visite à Kafountine.
« La visite du ministre de l’Environnement nous donne une certaine assurance […] Nous avons toujours parlé de l’urgence de stopper l’avancée de la mer à Kafountine », a dit le maire de cette commune en déplorant les « lourdes conséquences économiques, écologiques et sociales » de l’avancée de la mer sur les terres de la municipalité.
« C’est rassurant que les nouvelles autorités du pays aient pris conscience du danger. Nous espérons que des actions seront menées contre ce phénomène », a ajouté M. Diatta.
La mer ne cesse de ronger les terres de nombreux villages de la commune de Kafountine depuis plusieurs années.
Le quai de pêche de cette municipalité, l’un des plus importants du pays, a été fortement endommagé par l’avancée de la mer.
APS