Dans le cadre des concertations pour la lutte contre la vie chère, il a été assigné à la Commission poisson, de diagnostiquer le secteur de la pêche, afin de proposer des mesures concrètes pouvant contribuer à la baisse des prix des produits halieutiques.

Au terme des travaux, la Commission poisson a pu identifier plusieurs obstacles liés à la promotion de l’offre locale et a formulé sept recommandations.

Mais, précisent les membres de la commission, dans le court terme, «ces mesures de­vraient s’orienter autour de la restauration de la ressource et des écosystèmes, mais aussi dans la mise en œuvre d’une politique de régulation pour un approvisionnement correct du marché».

Sur la mesure relative à la régulation, la commission juge nécessaire de «procéder au gel des autorisations d’implantation des usines productrices de farine de poisson et d’accentuer le contrôle de celles qui sont en activité». Comme autres actions à mener pour la mise en œuvre d’une politique de régulation, la commission suggère «l’installation de complexes frigorifiques (chambres de stockage, fabriques de glace, camions frigorifiques) au niveau des grand sites de pêche intégrant le mix énergétique, la participation des collectivités territoriales dans la conservation et le stockage des produits, la promotion de la valorisation des produits».

Dans le cadre du plan de mise en œuvre de la restauration de la ressource et des écosystèmes, la commission recommande comme actions à mener, «l’élaboration et la mise en œuvre des plans d’aménagement de pêcheries». Les membres de la commission préconisent également «l’allongement des périodes de repos biologique, le renforcement de la coopération sous-régionale par une gestion concertée des espèces partagées (petits pélagiques)». Une mise en œuvre d’un Plan national d’adaptation du secteur de la pêche et de l’aquaculture face au changement climatique horizon 2035, le renforcement de la surveillance des zones de pêche et l’application de bonnes pratiques de pêche, entre autres, sont aussi attendus.

L’assainissement de l’environnement marin figure aussi parmi les sept recommandations. A ce propos, la commission préconise le renforcement de la lutte contre la pêche illégale, la mise en œuvre d’un programme de nettoyage des fonds marins, la sensibilisation des populations sur les effets néfastes de la pollution…

Pour favoriser la disponibilité du poisson à un prix accessible pour les consommateurs, les acteurs préconisent une «amélioration de la gouvernance du secteur et une exploitation durable de la ressource. Cela, en procédant à une révision du Code de la pêche, au renforcement des capacités organisationnelles des ac­teurs…».
lequotidien

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