Le Sénégal abrite depuis hier mercredi, un Symposium africain sur la participation politique et citoyenne des Personnes vivant avec un handicap (Pvh). Plus de 20 pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre participent à cette rencontre pour trouver les voies et moyens pour une meilleure inclusion sociale des personnes handicapées. Cette frange importante de la population qui représente près de trois millions au Sénégal, selon les données statistiques issues du Recensement général de la population de 2013.

A Saly, un Symposium sur la participation politique et citoyenne des personnes handicapées a été ouvert par la Fédération ouest-africaine des associations de personnes handicapées (Foaph).

D’après Yatma Fall, le président de cette fédération, les autorités ne peuvent pas envisager le développement de la sous-région en écartant autant de personnes. Par conséquent, « les différentes initiatives et stratégies de développement qui sont prises par nos Etats, même par nos communautés, doivent être des initiatives inclusives et inclusives du handicap parce que le diagnostic global qui a été fait sur la situation des personnes handicapées a révélé l’existence de quatre problèmes prioritaires auxquels il faut forcément s’attaquer pour garantir de meilleures conditions aux personnes handicapées en Afrique de l’Ouest : ce sont d’abord, les problèmes liés à l’accès à la santé, à l’accès aux services de réadaptation et à l’appareillage. Il y a ensuite les problèmes liés à l’accès à l’éducation et à la formation ; les problèmes liés à l’accès à l’emploi et à l’insertion et enfin ceux liés à l’accessibilité, à l’aménagement du cadre de vie général qui est un gage d’une bonne participation des personnes handicapées», a expliqué M. Fall.

Toutefois, le président de la Foaph a souligné que des pays comme le Sénégal s’efforcent à résoudre ces problèmes. Et que malgré ces efforts significatifs, il reste encore du chemin à faire. Par ailleurs les personnes vivant avec un handicap veulent désormais être dans les 10 premières places des listes électorales. « Les femmes ont pu obtenir la parité en matière d’élections, de notre côté on ne demande pas la parité mais que pour chaque liste, il y ait deux personnes handicapées dans les dix premières places, deux personnes handicapées de sexes différents et de types différents. Nous avons discuté de ça pendant le dialogue politique national initié par l’Etat du Sénégal avec les partis d’opposition, les partis de la majorité, les partis non alignés, la Société civile et la commission cellulaire, nous en avons discuté mais les réserves sont venues non pas de l’Etat mais des partis politiques qui ont un peu peur parce qu’aujourd’hui, ils sont envahis par les femmes, ils ont peur d’être envahis par les personnes handicapées », a déploré Yatma Fall.

Lui et ses amis promettent de continuer le combat afin d’être inclus dans listes politiques, car si les leaders ne font pas ils ont promis de prendre leurs responsabilités, renseigne « Le Quotidien ». « Nous sommes 15% de la population au Sénégal, nous leur ferons face. Nous sommes beaucoup plus représentatifs que beaucoup de partis politiques, que beaucoup de leaders politiques qui crient à longueur de journées dans les médias, nous sommes plus de 3 millions de personnes handicapées, forcément, il faut que ces partis politiques acceptent la réalité et intègrent la réalité dans leur stratégie », a-t-il prévenu.

pressafrik

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