Le fast track était à l’air du temps, dans la conduite des actions gouvernementales. A ce mode d’exécution, le nouveau Ministre de l’agriculture, de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire (Maersa) compte imprimer sa touche pour aller encore plus vite. Aly Ngouille Ndiaye a en effet insisté sur le quick win pour accroître la production de patate douce. Issu du langage marketing, le quick win incarne des actions rapides pour des profits à moindre frais. «En écoutant certains acteurs, j’ai moi-même pu identifier ce que j’ai appelé des quick win, c’est-à-dire des opérations sur lesquelles il nous est possible, tout de suite, de voir comment les soutenir pour augmenter la production», a évoqué le ministre. «Ils ont déjà parlé des périmètres de Pdidas (Projet de développement inclusif et durable de l’agrobusiness au Sénégal) pour la patate douce, sur une superficie de plus de mille et quelques hectares. Je pense qu’il est possible rapidement de les appuyer pour pouvoir faire de la production en 2023. Ça, c’est déjà important», a-t-il poursuivi.

M. Ndiaye présidait jeudi des concertations avec les acteurs des filières horticoles, s’inscrivant en droite ligne avec les directives présidentielles sur la lutte contre la cherté de la vie. «Aujourd’hui, c’est le tour du sous-secteur horticole. Là, nous avons tous les acteurs. Des problèmes reviennent dans les différentes interventions, des préoccupations sont exprimées. Je pense que même si on ne règle pas tout de suite, tous les problèmes, nous pouvons quand même avancer», a expliqué le nouveau Maersa, faisant l’économie de la rencontre précédée, quelques jours plus tôt, par une autre avec les acteurs de la filière arachide.

Au-delà de l’action de quick win s’adaptant au court terme, le ministre s’est projeté sur des actions structurelles s’inscrivant dans la perspective de la souveraineté alimentaire. «Nous avons également identifié d’autres problèmes qui ont été posés par les différents acteurs, que cela concerne le matériel agricole, les semences et les engrais, je pense que pour tout cela, nous allons vers des solutions, parce que vraiment il faut qu’ils comprennent que l’agriculture, c’est un dossier que le Président suit personnellement et il y tient. Il s’est déjà engagé à mettre les moyens pour qu’on puisse aboutir aux résultats escomptés», a-t-il-dit, affirmant que des avancées ont été notées dans le domaine de l’agriculture. «Il faut aussi reconnaître que des avancées importantes ont été déjà notées dans le secteur, où il y a déjà des spéculations sur lesquelles le Sénégal est autosuffisant. C’est peut-être parce qu’on a pu faire de la transformation ou de la conservation qu’on est arrivés à en importer», a-t-il- indiqué, laissant entendre que certains programmes vont être réajustés et d’autres refaits, avec comme seule finalité : pouvoir «assurer la souveraineté alimentaire».

lequotidien.sn

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