L’Institut de la finance internationale rapporte que la Russie a perdu l’équivalent de quinze ans de gains économiques depuis le début du conflit. Pour lui, l’économie russe devrait encore connaitre d’importantes conséquences.

Une quinzaine d’années de progrès économique russe effacé par les sanctions imposées à Moscou. Voici ce que révèle un rapport de l’Institut de la Finance internationale (IIF) publié ce mercredi.

L’impact de ces mesures reste toutefois difficile à prévoir tant elles sont mouvantes avec d’un côté de potentielles nouvelles sanctions et de l’autre côté une possible riposte de la Russie, notamment dans le secteur de l’énergie.Dans sa dernière analyse, l’IIF prévoit que l’économie russe se contractera de 15 % cette année et de 3 % supplémentaires en 2023.

La guerre risque d’être plus coûteuse pour le président russe Vladimir Poutine. Pour l’économiste de l’IIF lors Elina Ribakova, le fonctionnement de ces sanctions ne peut pas s’apparenter à un interrupteur sur lequel il suffirait d’appuyer.

« Les conséquences les plus significatives doivent encore se faire sentir »

Les sanctions financières – notamment la réduction de la capacité de Moscou à rembourser sa dette extérieure -, ralentissent la demande intérieure, « assombrissant ainsi les perspectives économiques à court, moyen et long terme », selon les auteurs du rapport. Pour eux, « certaines des conséquences les plus significatives doivent encore se faire sentir ».

Selon le vice-président exécutif de l’IIF, Clay Lowery, l’évaluation de l’efficacité des sanctions imposées à la Russie dépend de ce que les gouvernements tentent d’accomplir. « Si par succès, on entend nuire à l’économie (…) alors ces sanctions ont certainement un impact », et cela devrait augmenter, a-t-il déclaré aux journalistes.

Pour autant, par le passé, les sanctions n’ont pas fait la preuve de leur efficacité pour faire changer les politiques de cap, a-t-il rajouté.

Part.

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