La suspension des programmes de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) par les États-Unis à un impact majeur sur le secteur éducatif au Sénégal. C’est ce qu’a affirmé Moustapha Guirassy, ministre de l’Éducation nationale, exprimant ses préoccupations quant aux répercussions de cette décision, notamment sur l’enseignement des langues nationales.
Face à cette situation, il souligne la nécessité pour le Sénégal de repenser ses priorités et de prendre en main la conduite de ses réformes éducatives.
Au cours d’une réunion du comité de pilotage du Projet d’amélioration des performances du système éducatif (PAPSE) à Diamniadio, Moustapha Guirassy a souligné : « Nous sommes en train de vivre les conséquences de la décision prise par les Etats unis notamment l’USAID qui a décidé de retirer son appui à l’Etat du Sénégal. Nous le subissons directement et c’est un impact extrêmement lourd sur un aspect important des activités du ministère de l’Éducation », a-t-il déclaré.
M. Guirassy a insisté sur la nécessité de réfléchir à la souveraineté de l’État sénégalais, évoquant la dépendance envers le financement extérieur.
Le ministre a exprimé des inquiétudes quant à la viabilité des programmes soutenus par l’USAID, notant que la majorité des activités liées aux langues nationales étaient financées par cette agence. « Et voilà, de façon inattendue, une décision qui nous vient des États-Unis et en suspendant le financement. Les informations que nous avons pour l’instant ne nous rassurent pas », a-t-il confié.
Il a également relevé la nécessité pour le Sénégal de repenser ses priorités et de prendre en charge la direction de ses réformes éducatives.
Selon Moustapha Guirassy, l’urgence pour l’État est de ne plus dépendre uniquement des partenariats extérieurs pour piloter ses politiques.
« Cela nous interpelle tous sur la question de la souveraineté. L’Etat du Sénégal, les différents ministères qui doivent absolument repenser au-delà des financements des activités. On ne peut pas continuer à fonctionner de la sorte surtout à confier son destin à l’extérieur quelle que soit la qualité des partenariats », a conclu Moustapha Guirassy.
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