Congrès IMPAC6 à Dakar : Les défis majeurs pour la préparation du Congrès international sur les aires marines protégées en 2027 identifiés par le comité de pilotage

Le comité de pilotage des préparatifs du sixième Congrès international sur les aires marines protégées (IMPAC6), prévu à Dakar en 2027, a mis en évidence plusieurs défis majeurs qui orienteront les travaux préparatoires de cet événement international, a annoncé le ministre sénégalais de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, lors de la première réunion en présentiel.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la préparation de ce grand rendez-vous mondial, qui se tiendra pour la première fois en Afrique.

Le ministre a souligné que face aux pressions croissantes que subissent les écosystèmes marins, il est primordial de se concentrer sur des défis essentiels qui guideront les discussions et les préparatifs de l’IMPAC6.

« Nos écosystèmes sont confrontés à de multiples menaces. Il est donc crucial de définir des priorités qui orienteront nos efforts pour ce congrès, a déclaré M. Ngom.

Ces défis doivent être au cœur des travaux préparatoires afin d’élaborer des solutions concrètes pour la conservation des océans ».

Les défis majeurs identifiés par le comité incluent:

_l’atteinte des objectifs 30×30 du cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal, visant à protéger 30 % des terres et des océans d’ici à 2030 ;

_l’entrée en vigueur et la mise en œuvre de l’accord mondial sur la biodiversité au-delà des frontières nationales ;

_l’extension et la gestion des réseaux d’aires marines protégées (AMP), notamment en étendant la protection des zones économiques exclusives (ZEE) vers les eaux internationales et l’urgence climatique et ses impacts sur les écosystèmes marins,

_ainsi que la réconciliation de la conservation et du développement, en particulier dans le cadre de l’économie bleue.

M. Ngom a également précisé que l’adaptation aux changements climatiques et la gestion durable des ressources marines seront des thèmes centraux dans la préparation de l’IMPAC6.

Cette rencontre internationale sera l’occasion de partager des bonnes pratiques et d’élaborer des stratégies efficaces pour renforcer la gouvernance des océans à l’échelle mondiale.

Les travaux de préparation ont débuté à Dakar et se poursuivront jusqu’à Mbour (Ouest), avec la participation de représentants des pays organisateurs des précédentes éditions, tels que l’Australie, le Canada, le Chili, les États-Unis et la France. Ces pays, membres du comité de pilotage, apportent leur expertise en matière d’organisation de ce type d’événement mondial.

Pour le Sénégal, l’IMPAC6 représente une opportunité unique de se positionner comme leader africain en matière de conservation marine.

M. Ngom a exprimé sa satisfaction de voir le pays devenir l’hôte de ce congrès mondial, et a rappelé l’importance de la mobilisation des acteurs locaux et régionaux dans cette démarche.

« Nous avons moins de deux ans pour préparer cet événement de manière impeccable, en tirant profit des événements récents tels que le Forum mondial de l’eau ou les Jeux olympiques de la jeunesse prévus en 2026 à Dakar », a ajouté le ministre.

Le ministre a insisté sur le fait que l’IMPAC6 devrait être bien plus qu’un simple forum scientifique et technique.

Il a précisé que ce congrès devra devenir un levier d’accélération des engagements internationaux en matière de gouvernance des océans et de gestion des aires marines protégées.

Colonel Mamadou Sidibé, directeur des aires marines communautaires protégées du Sénégal, a rappelé que l’IMPAC est un événement unique qui se tient tous les quatre ans et représente un forum mondial pour l’échange de bonnes pratiques et d’expériences réussies en matière de conservation marine et côtière.

Le Sénégal, désigné lors de l’IMPAC5 à Vancouver en février 2023, organisera ce congrès au nom de l’Afrique, avec le soutien des réseaux régionaux d’aires marines protégées du continent.

VivAfrik