Une étude réalisée par le ministère sénégalais de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique (MEDDTE) et l’Agence française de développement (AFD) a fait valoir que quelque 26 500 hectares ont été reboisés pour la restauration de la mangrove

L’étude intitulée « Faisabilité des différentes options de financement de la restauration des mangroves au Sénégal sur la base de la finance carbone » a précisé que « sur ces 26 500 hectares reboisés 15 000 hectares ont été réalisés grâce la finance carbone ».

Ces travaux entrent dans la mise en œuvre du projet Aires marines protégées piloté par le MEDDTE et l’AFD.

Les résultats de cette étude ont été présentés, jeudi 18 janvier 2024 à Dakar, la capitale sénégalaise lors d’un atelier de validation de ladite étude en présence du colonel Mamadou Sidibé, directeur des Aires marines communautaires protégées et d’une représentante de l’Agence française de développement à Dakar.

« La mangrove sénégalaise donne des signes prometteurs avec 26 500 hectares reboisés dont 15 000 ha grâce à la finance carbone », indique l’étude qui a ajouté que « le potentiel de restauration de la mangrove au Sénégal est de 31 875 ha dont 16 031,79 ha de vasières à reboiser en Basse Casamance et 15 842,67 ha de vasières à reboiser dans le Delta du Saloum ».

Les experts chargés de l’étude ont précisé que « ce potentiel de restauration ne couvre pas toute la Casamance, ni la totalité du Delta du Saloum ».

Ils ont également fait des observations sur de probables risques de conflits entre acteurs sur les droits d’usage et d’affectation du sol, de même qu’un échec des reboisements sur les vasières récupérées en l’absence d’une restauration basée sur le respect des conditions édaphiques et hydrologiques.

Les experts signalent par ailleurs, de nombreuses sollicitations pour développer des projets basés sur la finance carbone et une volonté politique à travers un arsenal de politiques propices à la conservation de la mangrove par le biais du PSE Vert et la stratégie de gestion de la mangrove.

Ils recommandent entre autres, « un renforcement de l’encadrement des projets à moyen long terme, de mobiliser le mécanisme Adaptation Benefit Mechanism pour les futures initiatives de restauration de la mangrove et définir le statut juridique du carbone en vue d’une fiscalité dédiée et un partage des bénéfices.

Ils appellent à une considération des régimes fiscaux spécifiques pour les acteurs de la finance climat et une exploration des possibilités de développer des systèmes de paiement en faveur des projets climat (crédits carbone) et biodiversité (crédits biodiversité).

VivAfrik

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