Le Cadre de réflexion et d’action des journalistes sur l’hygiène, l’eau et l’assainissement (CRAJHEA) a organisé, vendredi 19 janvier 2024 à Dakar, la capitale sénégalaise, la première édition de « la nuit de l’Assainissement ». Une fête de reconnaissance et de récompense.

Lors de cet événement, l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS) a été reconnu comme l’une des institutions du sous-secteur qui font bouger les lignes.

Cette reconnaissance entre dans la lignée des autres distinctions, toutes justifiées par des performances enregistrées par l’institution notamment dans la gestion des inondations en 2023.

« Cette reconnaissance faite à l’ONAS est certainement fondée sur les performances enregistrées en 2023 notamment dans la gestion des inondations, en matière de conduite des projets et aussi pour ce qui est de l’allégement des procédures administratives », a déclaré la directrice du marketing, de la communication et de l’innovation, Yaye Nafissatou Diop.

Dans la foulée, elle convoque des faits saillants pouvant entrer dans l’appréciation des progrès de 2023 de l’ONAS à savoir l’agrandissement du bassin de la Zone de Captage qui n’a connu ni débordement, ni inondation en 2023, la mise hors d’eau du centre de santé Philippe Maguilène Senghor ainsi que la Cité Diounkhop de Guédiawaye, les unités 7 et 15 des Parcelles Assainies…

Ces acquis ont été obtenus grâce au lancement précoce des Opérations pré-hivernage, l’entretien des stations de pompage.

Madame Yaye Nafissatou Diop a aussi laissé entendre que « ces sites jadis inondés, comme d’autres à l’intérieur du pays, ont été épargnés grâce au lancement précoce des Opérations Pré-hivernage. Ces résultats ont été également obtenus grâce à la modernisation des équipements.

L’ONAS, dans le cadre de la mise en œuvre du projet de renouvellement du Collecteur Hann-Fann a acquis des pompes, des électropompes, des tuyaux anaconda, des camions hydro-cureurs, des voitures d’inspection de dernière génération ».

L’occasion sied pour rappeler l’importance que la direction générale attache à la presse, aux médias qui sont des partenaires dans la recherche de réponses aux défis du sous-secteur.

Au juste, c’est pour cela que le directeur général de l’ONAS, Mamadou Mamour Diallo n’a ménagé aucun effort pour la réussite de l’organisation de cette « Nuit de l’assainissement ».

« Nous considérons les journalistes comme des acteurs à part entière du sous-secteur. Ils ne sont pas de simples messagers, mais des partenaires essentiels dans notre mission. Leur travail en tant que vecteur d’information est fondamental pour éclairer le public.

Ce sont des relais, des acteurs qui jouent un rôle clé dans la sensibilisation pour un changement de comportement, dans la vulgarisation des politiques d’assainissement », a fait savoir Yaye Nafissatou Diop. Bien avant sa prise de parole, le président du Cadre de réflexion et d’action des journalistes sur l’hygiène, l’eau et l’assainissement (CRAJEHA) du Sénégal a justifié l’organisation de la « nuit de l’Assainissement ».

« Nous avons jugé utile de reconnaître voire de distinguer les institutions et les personnalités qui font bouger les lignes.

Il y a un bouillonnement dans le sous-secteur.

Il y a des services publics et des acteurs du secteur privé qui sont en train d’abattre un travail remarquable pour aider les communautés à avoir accès aux services de l’assainissement, de l’hygiène et d’une manière globale pour améliorer le cadre de vie des populations », a argumenté El Hadj Moussa Thiam.

Il ne perd pas de vue qu’il reste encore des défis à relever, les inondations persistent dans certaines zones, la défécation à l’air libre n’est pas encore éradiquée au Sénégal.

Renforcer le maillon valorisation

Outre les distinctions, un panel sur le thème « Ensemble pour un assainissement » a été animé. Monsieur Mouhamadou Guèye, coordonnateur de la cellule de l’assainissement autonome à l’ONAS est revenu sur les progrès réalisés. Il a parlé du démarrage de la construction des ouvrages du projet de dépollution de la baie de Hann, le bon taux d’exécution du projet de renouvellement du collecteur Hann-Fann.

Il a évoqué le renforcement du maillon valorisation.

« Il faut changer de paradigme. Il faut aller au-delà du traitement. Nous devons tendre vers les stations de traitement et de valorisation des produits », a indiqué Mouhamadou Guèye.

Il pense aussi que les Objectifs de développement durable (ODD) notamment la composante 6 sont très ambitieux pour les pays comme les nôtres. « Nous pensons que nous devons revoir les ODD. Nous devons fixer des objectifs que nous pouvons atteindre », a préconisé Mouhamadou Guèye.

Assainissement et changement climatique

L’autre panéliste, Ibrahima Badiane par ailleurs chargé de programme à IBP a mis l’accent sur la nécessité des services étatiques et des organisations de la société civile de collaborer avec les acteurs communautaires. La recherche de solutions aux problèmes passe par l’amélioration des connaissances. D’où les enquêtes que réalise IBP.

« Dans les projets d’assainissement, nous devons tenir en considération les changements climatiques », a plaidé Ibrahima Badiane.

Alors que Dr Faye de Speak Up Africa établit une corrélation entre l’accès aux services d’assainissement et les droits des communautés. « L’assainissement est un sujet qui nous tient à cœur. C’est une question de dignité et de droit. Il nous faut une approche inclusive », a recommandé la représentante de Speak Up Africa à la « Nuit de l’Assainissement ».

Auparavant, le président du Cadre de réflexion, d’actions des journalistes sur l’hygiène, l’eau et l’assainissement, El Ha dj Moussa Thiam, a remercié les partenaires, IBP, Speak Up Africa, l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS), la Plateforme des organisations de la société civile eau et assainissement du Sénégal (POSCEAS).

VivAfrik

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