Après les médecins, infirmiers et chirurgiens-dentistes, les autres corps du secteur de la santé affiliés à la Fédération des syndicats de la santé ont décidé d’embrayer sur le mouvement de grève et de mettre la pression sur les pouvoirs publics. Promettant d’aller jusqu’à obtenir totale satisfaction.

La Fédération des syndicats de la santé ne compte pas lâcher du lest. Elle est déterminée à croiser le fer avec les autorités. «Nous avons pris l’engagement de continuer ce combat», a fait savoir hier Souleymane Joe Mané, lors d’un point de presse organisé pour expliquer leur nouveau plan d’actions.

Il a signalé que «ça passera ou ça cassera», car c’est un engagement pris auprès des travailleurs et des populations

Les syndicalistes ont décidé de mettre en branle ce nouveau plan d’actions après l’évaluation du dernier faite par les instances le 5 février dernier. Selon Cheikh Seck, le Secrétaire général de la Fédération des syndicats de la santé, ce nouveau plan d’actions se décline d’abord sur la bonne information, ensuite le point de presse organisé hier au siège de la Fgts/B.

Et il sera suivi, indique-t-il, d’un rassemblement qui va se tenir à l’hôpital Ndamatou de Touba le 27 février, en vue de centraliser les activités.

Dans ce plan d’actions, la Fédération des syndicats de la santé prévoit aussi une rencontre avec les partenaires techniques et financiers. «On donne souvent à ces gens qui financent la santé, de fausses informations. Ce n’est pas pour diaboliser notre pays, mais pour donner la bonne information», s’est expliqué Cheikh Seck.

Dans la même veine, il est aussi prévu une rencontre avec la Société civile, les représentations diplomatiques et les autorités religieuses.

«Il y aura aussi une grève générale les 13 et 14 mars, suivie d’une marche nationale le 25 mars 2025», annonce le Secrétaire général de la Fédération des syndicats de la santé. A l’en croire, c’est la troisième fois qu’ils déposent une déclaration de marche et que l’autorité administrative refuse de la leur accorder.

Mais cette fois-ci, «s’il y a trouble à l’ordre public, nous n’en serons pas responsables», prévient-il, affirmant leur détermination à braver l’interdiction préfectorale.

En fait, ce plan d’actions est consécutif aux divergences avec les autorités sur certains points de leurs revendications.

«Il s’agit de la généralisation de l’indemnité de logement, le retard du paiement des salaires des contractuels, l’addition démocratique du personnel et la convocation régulière des commissions. Pour aller au pèlerinage à La Mecque, il y a une commission avec des critères mis en place sur le plan médical.

C’est la même chose pour aller aux lieux saints de la chrétienté.

Pour les bourses, ça fait plus de quatre ans qu’il n’y a pas de commission de bourse. C’est dans un bureau qu’on choisit ceux à qui on doit donner des bourses. Pour les mutations, n’en parlons pas. Il n’y a plus l’implication des travailleurs dans la gestion du personnel de l’action sociale.

Maintenant que les réformes sont en train d’être faites sur les postes, il y a un dérèglement.»

Il a expliqué les divergences : «Dans le cadre de la concertation sur la rémunération dans la Fonction publique initiée par Macky Sall, on était dans la même commission que Diomaye, en tant que représentant du Syndicat des inspecteurs des Impôts.

Malheureusement, au moment du règlement de ce problème, on a choisi des corps qui n’ont même pas le niveau de la hiérarchie.

Nous sommes de la hiérarchie A.

Mais il y en a d’autres qui sont de la hiérarchie A et qui ont plus de 600 000 mille francs de salaire alors qu’on est dans une même administration publique. Ce n’est pas normal.» Il y a également la revendication sur la finalisation du processus de reclassement des infirmiers d’Etat, des sages-femmes et des techniciens supérieurs qui devraient être de la hiérarchie A.

«Certains sont allés à la retraite sans même bénéficier de ces privilèges.

Il y a aussi la régularisation du personnel des collectivités territoriales. Nous avons demandé la définition du critère d’allocation budgétaire. Nous avons constaté qu’il n’y a pas de critère d’allocation pour l’affirmation des hôpitaux.»

Les subventions de l’Etat sont aussi un autre problème : «On a 45 établissements publics de santé. Sur ces 45 établissements publics de santé, l’Etat donne la subvention de 30 milliards à partager aux 45 établissements de santé sur un budget de 261 milliards. Ils disent qu’ils veulent une couverture universelle de santé.

Si vous divisez les 261 milliards, ça ne fait même pas 20% du budget.

Ce qui nous a le plus inquiétés est que dans la Loi de finance de cette année, il y a eu des ponctions au niveau de la santé de base pour 21 milliards et une autre ponction de 9 milliards sur la santé de la reproduction. Ce qui fait presque 30 et quelques milliards.»

Ces questions n’ont fait que s’ajouter à d’autres encore. Tout cela le pousse à déclarer avec force : «Nous sommes déterminés et ce que nous n’avons pas offert à Abdoulaye Wade ou Macky Sall, nous n’allons pas l’offrir à quelqu’un d’autre. Nous n’avons promis à personne que nous allons arrêter la grève», a-t-il martelé. Toutefois, Cheikh Seck s’est réjoui de la rencontre avec le ministre de la Santé.

Laquelle rencontre aura permis de passer en revue tout ce qui est en rapport avec les accords du 29 décembre.

Mais, malgré la volonté exprimée par la tutelle, il pense que ces problèmes ne pourront trouver une solution qu’après une décision politique. Et c’est dans ce sens qu’il invite le président de la République, le Premier ministre et le ministre de la Fonction publique à s’impliquer.

lequotidien

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